Comme vous le savez, ID Formation est une entreprise handi-accueillante. Nos centres de formation sont accessibles à tous les publics et nous attachons une importance à l’inclusion réussie dans nos formations et nos prestations d’accompagnement en envisageant des modalités d’accueil optimisées.
Nous sommes également signataires de la charte Ressource Handicap Formation (RHF).
Nous proposons plusieurs dispositifs d’accompagnement et de formation à destination des personnes en situation de handicap pour les aider dans leur parcours de reconversion ou tout simplement d’accès à l’emploi.
Chez ID Formation, certain de nos salariés sont Référents Handicap, nous avons donc interrogé Gabrielle Guerin, So Theary Krech et Laurence Tiberghien qui nous ont expliqué le rôle d’un Référent Handicap chez ID Formation.
Question 1 : Présentes-toi, quel est ton rôle chez ID Formation ?
Gabrielle : Je travaille chez ID Formation depuis 19 ans, en tant que consultante au bilan de compétence, Référente Mission Handicap et Experte Prestation d’Appui Spécifique Handicap Psychique.
So Theary : Je travaille chez ID Formation dans la région Centre-Val de Loire, depuis le 15 juillet 2015. Je suis consultante principalement sur le dispositif Activ’Projet et je suis également Référente Handicap.
Laurence : J’ai 59 ans et je suis originaire de Tourcoing. Je travaille depuis 17 ans chez ID Formation. Je suis Référente Mission Handicap et j’interviens auprès de la prestation Inclu’Pro. Ayant travaillé plusieurs années dans le secteur du commerce et de la vente, j’ai accompagné des apprenants qui passaient des Titres Professionnels en commerce en tant que formatrice.
Question 2 : Pourquoi as-tu eu envie de devenir Référente Handicap ?
Gabrielle : Mon responsable m’a proposé la mission de Référente Handicap peu de temps après mon arrivée à ID Formation, pendant toutes ces années j’ai développé des connaissances, mon action s’est beaucoup développée depuis la signature de la charte de progrès avec la Ressource Handicap Formation RHF. J’aime travailler avec ce public, les aider à se sentir au mieux, à trouver des adaptations et à sécuriser leurs parcours de formation.
So Theary : J’ai eu envie de devenir Référente Handicap, tout d’abord de par mon parcours en psychologie du travail. J’ai développé des compétences dans l’analyse de la personne, l’adaptation aux différentes cultures et la prise en compte des différents handicaps. De plus, la question du handicap est de plus en plus présente dans la société, mais également dans le milieu de l’insertion professionnelle. Pour moi, c’est important à prendre en compte.
Laurence : Tout d’abord, l’envie m’est venu de par mon vécu personnel, je suis moi-même reconnu Travailleur handicapé Je suis sensible au handicap et j’aime aider les gens. Pour moi, c’est l’humain avant tout. Il est important pour moi de soutenir les personnes en situation de handicap.
Question 3 : Être Référente Handicap, ça consiste en quoi ?
Gabrielle : Être Référente Handicap permet de sécuriser le parcours professionnel des personnes en situation de handicap. L’objectif est qu’ils passent leur formation dans les meilleures conditions possible. Être Référente Handicap, c’est aussi être à l’écoute et être disponible. C’est faire de la sensibilisation, mais aussi répondre aux questions des collègues qui ont besoin de solutions ou de ressources pour s’adapter face aux personnes.
So Theary : C’est recueillir des informations, faire beaucoup de veille, transmettre les informations aux équipes. Être Référente Handicap, c’est aussi être l’intermédiaire entre la personne concernée et son formateur. Cela permet à la personne en situation de handicap de ne pas se sentir frustrée et au contraire de se sentir accompagnée.
Laurence : Être Référente Handicap, c’est sensibiliser les différents collègues sur ces questions. C’est se faire connaitre auprès des différents groupes de formation pour qu’ils sachent que nous sommes disponibles pour eux si besoin. C’est également accueillir et accompagner les personnes en situation de handicap tout au long de leur parcours. De plus, j’ajouterai qu’il faut être constamment en veille autour du sujet du handicap.
Question 4 : Et du coup, quelles sont tes pratiques quotidiennes ou une journée type dans la peau d’une Référente Handicap ?
Gabrielle : Chaque matin, je fais le tour des différentes salles de formation, soit pour me présenter ou pour voir si tout va bien. C’est aussi être en alerte, réactive et interpeller les personnes lorsque cela est nécessaire. Je me documente sur des sujets autour du handicap.
So Theary : J’essaie de suivre régulièrement des formations autour du handicap pour voir comment je pourrais améliorer mes pratiques. Au quotidien, c’est accompagner les personnes, et essayer de trouver des solutions / actions palliatives adaptée à leurs problématiques.
Laurence : Au quotidien, c’est de les faire rigoler ! Plus sérieusement, c’est de trouver des solutions pour régler leurs problématiques. C’est les aider à prendre confiance en eux. Pour moi, il n’y a pas de problèmes, il y a que des solutions !
Question 5 : Pourquoi est-ce nécessaire qu’il y ait des Référents Handicap chez ID Formation ?
Gabrielle : C’est pour moi, indispensable. Nous devons nous adapter à tous les publics que nous recevons chez ID Formation. Avoir des Référents Handicap permet de faire de la sensibilisation auprès des apprenants, mais également auprès des formateurs et des équipes. C’est essentiel aussi pour parler de l’inclusion.
So Theary : Pour moi, c’est très important, il faut donc que quelqu’un soit disponible pour accompagner les personnes qui en ont besoin pour que tout leur soit accessible et qu’ils se sentent au mieux dans leur apprentissage.
Laurence : C’est nécessaire, car ça correspond aux valeurs de l’entreprise et que ce sont des personnes qui font partie de la société. De plus, nous travaillons avec l’AGEFIPH, c’est donc une continuité logique.
Question 6 : Au quotidien, comment procèdes-tu pour t’adapter aux problématiques des différentes personnes ?
Gabrielle : Je fais preuve d’analyse et de créativité. Par exemple, une personne rencontrant des problèmes de dos. Je cherche des solutions pour voir comment adapter son environnement de travail à son problème, pour qu’il se sente au mieux et pour qu’il puisse continuer sa formation. Pour ce problème précis, nous avons donc mis en place des rehausseurs de table. Mais de manière générale, ça passe énormément par de l’observation.
So Theary : C’est faire un suivi personnalisé adapté à chaque profil. Au premier niveau, c’est également proposer des solutions et conseiller à la personne un suivi plus médicalisé auprès d’un professionnel de santé par exemple.
Laurence : Pour m’adapter, je suis à l’écoute des personnes. Par exemple, pour une personne ayant un handicap visuel, j’agrandis les photocopies. C’est plein de petits détails qui leur permettre de suivre au mieux la formation.
Question 7 : Rencontres-tu des difficultés ?
Gabrielle : Pas vraiment, mais il faut être vigilants. Car pour commander du matériel adapté par exemple, il faut beaucoup anticiper, car cela peut prendre du temps. C’est un travail d’équipe ou la communication et l’organisation priment.
So Theary : Non. Grace à mon bagage personnel et professionnel et ayant suivi un cursus en Psychologie du travail, j’arrive à prendre en compte les problématiques de santé. Chaque problème à sa solution.
Laurence : Pas vraiment, puisque 80% des personnes que je reçois ont un handicap invisible qui ne nécessite pas de prise en charge ou de compensation particulière.
Question 8 : Comment sensibiliser au mieux les publics face au handicap ? Et comment les intégrer au mieux dans une formation ?
Gabrielle : Pour ce qui est de la sensibilisation, il faut intervenir auprès des différents groupes de formation pour informer, ça permet d’ouvrir la parole.
So Theary : Je dirais que le handicap tout le monde y est confronté au quotidien, donc nous sommes de plus en plus sensibilisés. De plus, la plupart des handicaps sont invisibles, si nous ne connaissons pas la problématique de la personne alors nous ne la voyons pas comme une personne handicapée. Il n’y a donc pas de problème d’exclusion puisque c’est avant tout une personne comme une autre.
Laurence : Pour sensibiliser au mieux les publics, parfois, je fais appel à des organismes spécialisés qui interviennent auprès des groupes pour sensibiliser.
Question 9 : Faut-il avoir certaines qualités pour être Référent Handicap ?
Gabrielle : Il faut être organisé, être à l’écoute, savoir se rendre disponible, faire preuve d’anticipation, être dans le non-jugement, la bienveillance et surtout, avoir de l’humour.
So Theary : Être altruiste, être bienveillant, faire preuve d’analyse et d’observation, savoir instaurer une relation de confiance et être dans le non-jugement.
Laurence : Être humain, être dans l’humour, être à l’écoute, être empathique et faire preuve de beaucoup de positivité.